Comment isoler une toiture en tôles bac acier : le guide complet pour en finir avec la condensation
Le bac acier est une couverture qui présente de nombreux avantages, que nous n’allons pas détailler ici. Nous allons plutôt nous attarder sur son principal défaut : sa conductivité thermique élevée.
À moins que vous n’utilisiez votre bâtiment recouvert de tôle bac acier uniquement pour le stockage, l’activité humaine entraînera presque certainement de l’humidité dans l’air.
Cette humidité ambiante se condensera très rapidement sur la sous-face du bac acier, qui aura refroidi en même temps que l’air extérieur.
Pour pallier ce désagrément, les fabricants de tôles de toiture en acier, bac acier en tête, ont, depuis quelques années, développé des tôles dotées d’un isolant intégré, plus communément appelées panneaux sandwich de toiture.
Comme vous êtes ici pour trouver une solution efficace pour isoler votre toiture en bac acier, nous n’allons pas approfondir le sujet des panneaux sandwich. Nous passerons directement à la méthodologie pour l’isolation d’une toiture bac acier traditionnel simple peau.
Que vous souhaitiez construire une cabane pour votre enfant ou un studio de jardin habitable (voir nos plans de construction de studio ici ) la question de l’isolation de la toiture en bac acier doit être envisagée dés les premiers stades de réflexion du projet.
Les deux techniques d’isolation du bac acier :
-Procédé d’isolation sur pannes, appelé toiture chaude en bac acier
Quel est le principe de la toiture chaude et quels en sont les éléments constitutifs ?
En réalisant une toiture chaude pour bac acier, nous voulons agir sur trois points :
1 – Pallier la faible inertie thermique du bac acier en l’isolant, afin d’éviter d’avoir un support froid propice à la condensation de l’air ambiant chargé d’humidité.
2 – Utiliser un pare-vapeur pour empêcher la migration de la vapeur d’eau ambiante dans l’isolant.
3 – Enfin, pour garantir une parfaite efficacité de l’isolant, il est impératif de supprimer toute entrée d’air sous les tôles en bac acier.
Voici un schéma qui représente le principe d’une toiture chaude bac acier :
L’isolant est en contact direct avec la tôle, et toutes les entrées d’air sous les tôles sont bouchées.
Il est également possible d’isoler entre les pannes en laissant une lame d’air non ventilée, bien entendu.
Le choix de l’isolant dépend de la performance souhaitée, mais vous avez le choix entre laine de verre, panneau de laine de bois, polystyrène, etc.
Pour une isolation uniforme, il faudra également fermer les nervures en contact avec la panne sablière au niveau de l’égout (gouttière) ainsi qu’au niveau de la faîtière.
Pour cela, il existe des closoirs en mousse parfaitement prédécoupés. Vous pouvez également remplir les nervures à l’aide de mousse expansive PU, qu’il faudra ensuite recouper proprement.
Bien entendu, tous les accessoires de toiture et les jonctions avec les tôles doivent être traités et calfeutrés pour éviter les entrées d’air.
Si, pour une raison ou une autre, vous ne posez pas votre bac acier directement sur des pannes, mais plutôt sur des liteaux et chevrons, commencez par isoler entre les liteaux, puis entre les chevrons en recouvrant la couche précédente.
Une fois l’isolant posé contre les tôles, vous pouvez installer le pare-vapeur :
La pose du pare-vapeur
Utilisez du scotch double-face pour fixer le pare-vapeur à l’isolant et du scotch simple pour assurer une liaison hermétique entre les lés, avec un recouvrement d’environ 10 cm.
Il est impératif de ne pas percer le pare-vapeur après sa pose. Il est donc nécessaire de bien réfléchir à l’avance aux passages des gaines et autres réseaux.
Dans le cas de la pose d’un plafond en plaques de plâtre (placo), vous pouvez, par exemple, scotcher directement le pare-vapeur sur les fourrures, puis visser le placo sur celles-ci.
Pour la pose d’un lambris bois par exemple, il suffit de réaliser un lattage perpendiculaire aux pannes pour offrir un support solide à votre plafond.
Les vis traverseront bien entendu le pare-vapeur, mais la pression des lattes ou du placo empêchera toute migration d’humidité.
-Procédé d’isolation appelé toiture froide en bac acier
Isoler une toiture en bac acier selon le principe de la toiture froide n’est pas très compliqué à mettre en place. Cela présente néanmoins quelques désavantages.
Contrairement à la toiture chaude, dans ce cas, il faudra maximiser, dans la mesure du possible, les entrées et sorties d’air entre le bas de votre bac acier et la faîtière.
Une lame d’air d’au moins 4 cm est nécessaire entre votre isolant et la tôle de couverture en acier.
Comme pour la toiture chaude, la pose d’une membrane étanche (pare vapeur ) est nécessaire pour éviter la migration de l’humidité dans l’isolant.
Le principal reproche que l’on peut faire à ce type d’isolation est que la toiture présente de nombreuses ouvertures.
Tous ces points d’entrées peuvent permettre aux insectes de pénétrer sous la tôle.
Personne ne souhaite se retrouver avec un nid de guêpes ou une invasion de souris dans son isolant !
Pour pallier ce problème, il sera nécessaire de poser une grille anti-rongeurs au niveau de l’égout et de fixer au préalable un contre-lattage.
Enfin, pour fermer les nervures de la tôle, vous pouvez vous procurer des closoirs peignes qui permettent à l’air de circuler tout en empêchant l’accès aux insectes.
Il est à noter que, pour un bâtiment à usage d’habitation, l’aération naturelle de ce type de toiture dite froide peut s’avérer insuffisante.
Dans ce cas, il faudra compléter l’installation avec une VMC, qui permettra de réguler au mieux la présence d’humidité dans votre habitation.
Nous avons fait le tour de ce sujet technique, ô combien important, inhérent à la pose de couverture en tôle nervurée.
N’hésitez pas à nous soumettre vos questions et commentaires, auxquels nous ne manquerons pas de répondre.
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